Vous le savez sûrement, je suis maman depuis peu d’un petit Noé. J’ai d’ailleurs parlé du post-partum dans mon dernier article récemment.. J’ai toujours voulu un accouchement physiologique et le plus naturel possible pour cette naissance. Bien que j’ai fait le choix d’être suivie et d’accoucher à la maternité, je voulais que les choses soient les plus simples possibles. Vous verrez prochainement dans mon récit d’accouchement que nous avons eut la chance de voir ce projet pleinement respecté par l’équipe soignante.

Je vous laisse mon projet de naissance sans péridurale tel que nous l’avons présenté à l’équipe soignante si vous souhaitez vous en imprégnez pour créer le votre. N’hésitez jamais à proposer vos souhaits pour votre accouchement, c’est un moment qui mérite d’être parfait ! Ça n’est pas facile d’écrire son propre projet de naissance, n’hésitez pas à vous imprégner de plusieurs exemples pour faire celui qui vous ressemble le mieux !

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Notre projet de naissance

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« Pour l’équipe du service de maternité de Dijon Valmy

Date théorique de l’accouchement : 22/02/2020

 

Mesdames et Messieurs de l’équipe médicale,

 

Voici notre projet de naissance de notre accouchement que nous souhaitons le plus naturel et physiologique possible. Nous souhaitons le moins de médicalisation possible, le tout dans la mesure du possible bien sûr.

Étant infirmière, je sais à quel point tout n’est pas envisageable, et comprends que les urgences médicales peuvent passer avant les envies des patients. Je sais malgré tout que les protocoles sont là pour sécuriser et qu’il est parfois simple de dévier un peu 🙂 

 

Avant tout, un petit résumé de ma première grossesse pour vous aider à comprendre nos motivations : stress ++ tout le long de la grossesse, risque de fausse-couche, risque de trisomie, contractions quotidiennes dès le 5e mois, menace d’accouchement prématuré, alitée avec surveillance à domicile. Projet d’accouchement physio en tête mais fin de grossesse difficile (bronchite persistante sous antibio, côte cassée très douloureuse, nuits blanches, pré-travail de + de 24h). Travail rapide malgré tout, péridurale demandée à 5 de dilatation par pertes de moyens et manque de soutien/solutions alternatives. Péridurale trop dosée, de nombreux effets indésirables et perte de sensibilité. Accouchement sans problème mais frustrée de devoir être guidée du début à la fin, je ne ressentais plus du tout quand je devais pousser, ni comment. Suspicion de placenta incomplet amenant à faire une révision utérine très très douloureuse, avec expressions abdominales répétées, sans explications, très mal vécu.

Cette seconde grossesse a été suivie volontairement par un gynécologue bienveillant à Dijon bien que loin de notre domicile. Cela dans le but d’avoir une entière confiance en notre suivi médical, contrairement à la première grossesse. Celle-ci a été idyllique, n’ayant pas eu de stress ou de contractions répétées, nous sommes bien plus confiants ! 

Avec toute notre confiance, nous vous remercions d’avance de rendre possible ce moment que nous espérons magique. Merci de nous permettre d’accueillir notre bébé dans les conditions les plus respectueuses et les meilleurs pour lui.

 

La place du père

 

– En accord avec le papa, nous souhaiterions qu’il soit présent durant le travail et l’accouchement, comme lors du premier accouchement.

– Si une césarienne est envisagée, nous aimerions que le papa soit présent au maximum et qu’il soit en peau-à-peau dès que possible durant le temps de mon absence, toujours présent près de bébé. Cela est également valable si urgence médicale pour moi ou impossibilité de faire le peau-à-peau moi-même.

 

Le travail

 

– J’aimerais avoir accès à la salle de relaxation afin de pouvoir laisser faire le travail progressivement dans une ambiance la plus reposée et avec le moins d’intrusions physiques possible (privilégier un monitoring en discontinu uniquement si nécessaire, pose de cathéter obturé plutôt qu’une perfusion en continu, TV non-systématique, choix des positions, liberté de mouvement…).

– Une fois installée en salle d’accouchement, j’aimerais que mon souhait d’accoucher physiologiquement soit respecté et encouragé malgré que je sois dans une salle médicalisée.

– Je souhaiterais être libre de prendre un bain/douche, d’utiliser un ballon/une galette/liane de suspension, de l’hypnose, de l’homéopathie si j’en ressens le besoin. Je serais ravie d’avoir du soutien, des conseils pour aider le papa à me guider, du partage de votre savoir en la matière… si le cœur vous en dit !

– Je ne préfère pas subir d’amniotomie et d’injection d’ocytocine dans le but d’accélérer le travail, sauf si ça en devient dangereux.

– Je souhaite être libre de grignoter ou boire à petite dose si j’en aie envie pendant le travail.

 

 Analgésie péridurale et gestion de la douleur

 

– J’aimerais accoucher sans péridurale et être accompagnée et encouragée dans ce sens, y compris lors de la phase de désespérance. Si je commence à perdre mes moyens à cause de la douleur, je préfèrerais que l’on m’aide par différents moyens (paroles, encouragements, bains, massages, changements de positions, hypnose, acupression, ballon, vocalises, étirements…) plutôt que me proposer directement la péridurale.

– Je souhaite qu’on me la propose que si je suis dans une véritable impasse en terme de gestion de la douleur, si je m’enferme dans la souffrance au point de bloquer la progression de l’accouchement.

– Dans le cas d’un accouchement déclenché ou accéléré (ce que je souhaite éviter ++), j’envisagerais plus facilement le choix de la péridurale vu l’intensité et la fréquence des contractions « artificielles ».

– Si je devais accepter, je pense que je privilégierais une péridurale déambulatoire afin de garder ma liberté de mouvements.

 

L’accouchement

 

– J’aimerais être libre de choisir la position qui me conviendra le mieux. Le fait d’avoir été bloquée sur le dos à mon premier accouchement ne me laisse pas un très bon souvenir. Dans le cas d’une péridurale, j’envisagerais un accouchement sur le côté plutôt que sur le dos, pour favoriser la descente de bébé et limiter les risques de déchirures.

– Je préfère que la lumière soit tamisée avec une ambiance la plus calme et sereine possible afin qu’on puisse être « dans notre bulle », musique calme ou non selon nos envies du moment.

– J’aimerais pouvoir attendre de ressentir une envie de pousser avant de commencer à expulser mon bébé, que cette envie soit prise en compte et respectée. Je voudrais suivre mon instinct, sans être forcée d’utiliser le blocage de la respiration. Je souhaite que l’on m’explique clairement l’avancée de bébé afin que l’on puisse réussir la fin de travail au mieux ensemble.

– Je souhaiterais qu’on me propose de toucher la tête de bébé si je ne le fais pas de moi-même, dans le but de me faire réaliser l’avancement du travail, ou qu’un miroir soit utilisé pour que je puisse visualiser l’avancée.

– Je ne désire pas d’épisiotomie préventive et préfère une déchirure à un geste médical.

– Lors de la phase d’expulsion, s’il y a progrès et que le bébé et moi sommes en bonne santé, je ne souhaite pas qu’on intervienne (ventouse, forceps, spatules, expression abdominale), sauf réelle urgence médicale.

– Je souhaiterais que la rotation de mon bébé puisse se faire seule sans aide une fois la tête sortie, sauf en cas de danger pour lui. Je ne souhaite pas que mon bébé soit manipulé au niveau de la tête pour sortir, sauf en cas de dystocie avérée des épaules.

– J’aimerais pouvoir accueillir mon bébé en personne en le prenant et le déposant sur mon ventre, ou que le papa puisse le poser sur mon ventre si je ne peux/veux pas le faire.

– J’aimerais que le cordon ombilical soit clampé tardivement. L’OMS recommande d’attendre entre 1 et 3 minutes, jusqu’à ce qu’il ait fini de battre, afin que bébé aie tous les effets bénéfiques de ce sang. Nous souhaitons que le papa coupe le cordon.

– J’aimerais si possible, observer le placenta que je n’ai pas pris le temps de voir pour la naissance de mon premier enfant.

 

L’accueil de bébé

 

– J’aimerais garder bébé sur moi en peau-à-peau immédiatement après sa sortie, et au maximum durant les 2 premières heures de sa sortie et que les soins soient pratiqués sur moi si nécessaires.

– J’aimerais qu’il ne reçoive aucune intrusion dans sa bouche avant la 1ere tétée et aucun médicament.

– J’aimerais que mon bébé reçoive le moins de gestes invasifs possible sauf s’ils sont vitaux ou jugés obligatoires par le protocole du service (pesée, reflexes…) et qu’ils soient reportés au moins 1 à 2h après la naissance. Je tiens à favoriser le lien d’attachement au maximum afin de favoriser la mise en place de l’allaitement et lui faire vivre le moins de traumatismes possibles.

– Je souhaite allaiter mon bébé, être soutenue dans ce choix et je refuse qu’un complément de lait artificiel soit donné à mon bébé. Si seulement sa santé était en danger, je souhaite que notre consentement soit clairement demandé à ce sujet. Dans ce cas, je souhaite qu’il soit nourri uniquement au DAL et non au biberon. En parallèle, j’aimerais dans ce cas être accompagnée pour tirer mon lait, afin de pouvoir lui donner mon colostrum/lait et le sevrer au plus vite de ce lait artificiel.

– Je ne souhaite pas qu’on lui donne une tétine qui pourrait perturber la mise en place de l’allaitement.

 

La délivrance

 

– J’aimerais que la phase d’expulsion du placenta soit le plus naturelle possible sauf en cas d’hémorragie bien entendu. Suite à une très mauvaise expérience à mon premier accouchement, je souhaite que l’on laisse la délivrance se faire au mieux naturellement sans révision utérine ou appui anarchique sur le ventre afin de l’aider à se décoller. En cas de problème, je souhaite que l’on demande mon consentement et que l’on m’explique clairement ce qu’il se passe.-

– Je préfère essayer de favoriser l’ocytocine naturelle en étant en symbiose avec mon bébé, en le mettant en peau à peau et en favorisant les contractions liées à la première tétée par exemple. 

 

Suite de couches

 

– J’aimerais pouvoir bénéficier d’une sortie anticipée à 48h, en fonction de notre état de santé à moi et bébé à ce moment précis bien évidemment.

– J’aimerais être présente sur tous les actes qui pourront être pratiqués à mon bébé, qu’ils me soient expliqués et qu’on y ait consenti au préalable.

– Nous aimerions attendre le retour à la maison pour donner le premier bain.

 

 Complications

 

– En cas de problème, nous aimerions que la proximité mère-enfant soit maintenue au maximum, ou celle du père le cas échéant.

– Nous aimerions que le moindre acte nous soit clairement expliqué avant d’être pratiqué afin de savoir tous les détails de notre prise en charge. »

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