Tout commence la journée de vendredi 27 octobre à 40SA, cet après-midi où j’ai commencé à contracter doucement toutes les 15/20min. Ça n’était encore pas trop douloureux, et surtout ça faisait des jours que je contractais déjà régulièrement alors je ne m’y attarde pas trop. Par contre je n’étais pas tellement rassurée parce que j’ai perdu du sang à plusieurs reprises… Du coup j’ai patienté jusqu’au retour de mon chéri du travail à 18h et nous sommes allé faire un check-up à la maternité. .
Examen du col, toujours fermé et mi-long malgré toutes les contractions depuis des jours, je suis vraiment déçue. On fait un monito pendant une heure, beaucoup de contractions comme prévu. Mais rien de flagrant, la sage-femme me donne 2 spasfon et me dit d’être patiente parce que ça ne travaillait pas encore assez…
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De retour à la maison, les contractions sont toujours là, toute les 15min en moyenne malgré les spasfon, doliprane, douche. Je lutte, je marche dans l’appartement, fais du ballon, je continue de compter, je fais des étirements de sophrologie, etc. On descend parfois à 5min d’intervalle, puis on repasse à 10 ou 15. Cette nuit fut très longue, je n’ai absolument pas dormi, parce que j’avais à peine le temps de m’endormir qu’une contraction me réveillait. À 4h du matin je me décide à appeler la maternité pour savoir leur avis, elle me dit clairement « si c’est pas à 5min vraiment pendant 2h c’est pas la peine… ». Je prends sur moi, je dois attendre encore histoire que ça avance le plus possible. Je croise les doigts pour que ça travaille vraiment parce que je ne vais pas tenir en faisant plusieurs nuits blanches d’affilé
Ce pré-travail a duré toute la journée du samedi 28 octobre, sans jamais s’arrêter. Épuisée, j’alternais entre la motivation de faire du ballon et des exercices pour que ça s’amplifie, ou tenter de me reposer parce que j’étais fatiguée. J’ai pris plusieurs douches qui ne faisaient aucun effet, j’ai joué aux jeux vidéos avec mon chéri, essayé de me changer les idées mais pas évident. Vers 15/16h je vois les contractions se rapprocher et changer, irradiant vraiment le bas du dos et le bas du ventre beaucoup plus intensément. Je rappelle la maternité, je tombe sur une sage-femme hyper désagréable qui me dit « c’est normal de contracter en fin de grossesse madame hein… ». Merci de me prendre pour une débile, ça fait 5 mois que je contracte mais là c’est pas vraiment les même contractions
Du coup on hésite avec mon chéri, je décide de tenir le plus possible histoire de ne pas débarquer et tomber sur cette sage-femme désagréable (je savais qu’elle changeait à 19h ). Voyant que ça s’accentuait, je décide de donner la boite à papa à mon homme qui ne s’y attendait pas du tout. Pas évident de savoir exactement quand lui donner, mais je voulais vraiment qu’il l’aie avant que bébé soit là et finalement j’ai bien géré ! Vers 17h30 ça commence vraiment à ne plus être supportable, je dois souffler à chaque contraction, chéri comprend qu’il faut vraiment se bouger maintenant alors on va à la maternité, en espérant ne pas revenir le soir-même
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Arrivée là-bas, je suis contente de tomber sur un gentil sage-femme, il m’ausculte : un doigt large. Je suis soulagée de voir que je ne souffre pas pour rien cette fois-ci, et que quelque chose a enfin bougé. On reste une heure à faire le monito pour voir l’évolution, les contractions sont à 6-7 minutes d’intervalle mais vraiment bien intenses. J’ai commencé à prévenir gentiment mes proches à partir de ce moment . À la fin de ce monito, le sage-femme me réexamine et je suis finalement à 2 doigts large en une heure de temps. Il me propose de rentrer chez moi ou de rester à la maternité. On hésite un peu, mais vu l’avancement je sens qu’il faut que je reste. Nous allons donc dans une chambre, commençons à ranger les affaires, remplir les papiers officiels de la naissance, on me pose la perfusion
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On me propose un bain, je n’en aie pas réellement envie mais je sais que ça peut aider à dilater le col et accélérer le travail alors je me motive et y reste 45 minutes. Je n’ai plus vraiment la notion du temps, mon homme reste près de moi et gère pour m’aider à prendre l’homéopathie tout le long du travail. Je pense vraiment que ça m’a été utile, du moins ça m’occupait un peu l’esprit. On me réexamine à 22h, je suis à 3-4, c’est le moment où l’on me propose la péridurale. Ça fait un moment que j’avais en tête d’accoucher naturellement, mais j’avais déjà 36h sans sommeil derrière moi à ce moment là. J’ai été raisonnable et j’ai dit oui pour la péri, ne sachant pas si j’allais faire une deuxième nuit blanche ou non.
Nous allons vers la salle d’accouchement, je ne réalise pas vraiment jusqu’à ce que je sois vraiment sur la table avec le monito, le tensiomètre et tous ces câbles. Il est temps de patienter pour que l’anesthésiste arrive maintenant, ce fut très long car les contractions étaient vraiment très fortes et difficiles à supporter . L’anesthésiste a mis plus d’une heure à arriver. J’ai eut le temps de broyer la main de mon chéri à chaque contraction en l’attendant. La sage-femme me dit que je gère vraiment bien, ça me donne un peu de courage mais j’avoue que je suis à bout de devoir autant souffler toute les 2/3 minutes. .
23h30, j’ai enfin la péridurale de posée . Ça ne fut pas facile, j’appréhendais énormément, j’ai fait une grosse crise de panique au moment de la pose. Heureusement que j’avais une auxiliaire puer et une sage-femme au top, elles m’ont rassurées malgré que je fonde en larme. L’anesthésiste a été efficace, ça a été rapide mais il n’a pas prévenu quand il a piqué en plein milieu d’une contraction… du coup je l’ai pas vraiment bien vécu. Bref, enfin c’est posé ! C’est magique, je ne sens plus rien, c’est vraiment très léger je peux me détendre un peu. Par contre j’ai droit aux effets secondaires, j’ai très chaud, mes jambes sont lourdes et comme du coton, ça me démange sur tout le corps et j’ai des nausées. Mais je dois rester confiante, ça approche je n’ai plus beaucoup à tenir. On me re-examine, je suis à 6-7 de dilatation, ça avance vraiment très bien je suis ravie. On continue l’homéopathie, on essaie de se reposer un peu avant le grand moment. Chéri réussit à dormir, moi je n’arrive à rien avec ces foutues démangeaisons, j’ai peur et je ne réalise pas vraiment, je suis épuisée. .
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Le temps passe très vite une fois la peri en place, j’essaie de ne plus penser à rien. J’angoisse quand même beaucoup, j’appelle plusieurs fois pour demander si ce que je ressens est normal, pour vérifier le rythme du bébé que j’entendais diminuer. Tout va bien, il descend donc c’est normal soi-disant. Vers 1h je suis à 9, on me dit alors que c’est pour dans quelques heures. Que ça peut mettre 2h à descendre vraiment et que ça soit le moment de pousser. Finalement mon bébé était vraiment pressé, je sentais que ça poussait énormément, mais avec la péri je n’étais pas super sure de mes sensations. Je les appelle, leur dit que je sens vraiment pousser très fort, que je pense qu’il arrive… en même temps je ne réalise pas, cette phrase paraît vraiment cliché de film ou de baby boom . Finalement si, j’avais raison, c’est le moment alors elles préparent vite ce qu’il faut pour l’accouchement. Ça y est, c’est mon tour, je ne réalise rien du tout. Dix minutes de poussée, au début je galère dans la précipitation puis finalement je trouve comment faire en me concentrant sur la voix de la sage-femme.
1h43, je récupère moi-même mon bébé et le voila enfin sur moi . Il ne crie presque pas, à les yeux grands ouverts, je suis émerveillée et même à ce moment j’ai du mal à réaliser, Enzo ❤️. Je regrette d’avoir été autant fatiguée pour ne pas pouvoir profiter. Tout défile très vite encore une fois, je le garde un peu sur moi, son papa est heureux, j’oublie tout ce qui se passe autour. Jusqu’à ce que j’ai un soucis de placenta qui ne veut pas s’expulser, du coup bébé part faire les premiers soins avec papa et la sage-femme s’occupe de moi. .
Me voila partie pour galérer près d’une heure à cause du placenta, ça fait très mal, je n’étais pas prête à souffrir une fois l’accouchement terminé. Je prends sur moi, je sais que mon fils va bien, alors c’est le principal. On me fait un check-up complet, on appelle la gynéco, l’échographie est OK alors on me laisse enfin tranquille. Juste 3-4 points d’épisiotomie et je suis enfin libre, je m’attendais à pire, je sers les dents et on en parle plus. Ma merveille est dans les bras de papa, les yeux grands ouverts bien éveillé. On fait la tétée de bienvenue, il a un peu de mal mais on y arrive quand même, on reste ensuite en peau à peau quelques temps avant de retourner dans notre chambre . .
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Trois heures après la naissance, nous sortons tous les trois de la salle. On nous laisse dans la chambre, papa dort sur le fauteuil, j’essaie aussi de récupérer quelques heures. Pas évident quand notre petit amour est là, si petit dans son berceau. Je suis heureuse, fière que ça se soit si bien passé après tant de galères de faux travail, finalement on oublie tout dès qu’on l’a dans les bras ❤️
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